6 mars 2014

J. 22 - Superpower

Il y a des héros. Il ya des super héros. Et il ya .. Super Sofia.
Toujours prête à vous laisser vous faire tuer,
Parce que le monde n'a pas besoin d'elle,
Oooh, super Sofia n'est pas là pour vouuus ..

Stop.
..
Ça sonnait bien pourtant.

Tenue orientée Comics pour vous aujourd'hui, avec son héroïne totalement éblouie par le soleil, et fatiguée après une dure journée à courir à tous les défilés de la fashion week parisienne dans l'espoir de s'incruster quelque part. 
Je dois admettre que j'ai plutôt regretté de m'être habillée ainsi pour l'occasion, c'était la première fois que je me rendais dans ce genre d’évènement et je ne me doutais pas que je serai aussi banale comparée aux autres fashionatas excentriques de la file de standing. 
Mais ne vous en faites pas, je me suis largement rattrapée le jour suivant (là c'est le moment où vous commencez à vous inquiétez pour l'article qui va venir).
Je porte ici la veste Modekungen, reçue pour mon anniversaire, un sweat Marvel sur lequel je m'étais littéralement jetée en criant comme une hystérique à Forever21 en début d'année, une chemise d'homme, un jean noir tout simple, et mes petites sneakers Diamonds, plus si blanches que ça (je les laverai, un jour, un jour..).
 Je commence à me rendre compte que j'aime de moins en moins les coupes slim, préférant maintenant jeter mon dévolu sur les Pattes d'Eph', les chinos classiques ou, pour faire dans "l'originalité" : les boyfriends (Ooh effet de mode, quand tu nous prend..).
Encore un aspect qui me donne un mauvais arrière goût par rapport à l'outfit. Bon. Et si j'arrêtais de me plaindre ?
 J'ai récemment vidé mon porte-monnaie pour m'acheter une bonne dizaine de ces roses choupinettes, de toutes les couleurs.
Comme quoi, au printemps, il n'y a pas que les arbres qui fleurissent.
Son utilité, qui peut paraître très relative pour certains, est en fait presque primordiale : Elle me permet ici par exemple de mettre mon petit rappel blanc des chaussures et de la chemise dans trop me casser la tête.

Enfin, histoire d'accélérer les choses, et même bien faire comprendre à l'hiver qu'il est grand temps de se retirer, vous pouvez distinguer l'apparition de fruits, ces petites fraises Thomas Sabo (je suis irrémédiablement amoureuse des créations de ce bijoutier) qui pendouillent à mes oreilles.
J'aurai aimé vous les montrer plus en détail, mais cette idée s'est comme qui dirait sournoisement échappée de ma mémoire.
  Bizarrement, en matière de chemise unie toute simple, je ne suis jamais satisfaite des modèles pour femme, et je dois sans cesse m'introduire chez les messieurs, quitte à passer des heures à chercher les rares tailles pour nains de jardins.
Quant au pull, comme vous l'aurez compris, je suis une grande fan des histoires de gentils qui tuent tout plein de méchants, en particulier en matière de cinéma (pour ne pas citer l'excellente trilogie de Batman The Dark Knight ou Watchmen).

 Photos : SevChParis


2 mars 2014

J.21 - Wine Lady

Un temps pluvieux et déprimant, une Sofia encore effondrée par "l'attentat des huîtres", un courage immense pour sortir de chez soi, ne pas tomber dans un sommeil comateux pendant le trajet en RER, un mérite incontesté aux photographes pour supporter des accès de mauvaises humeur à répétition. Bref.
C'était une dure journée.

Je dois toutefois dire que nous avons été très heureuses, moi et mes acolytes, de tomber sur ce petit passage parisien, chaud, sec, mignon et lumineux, entouré de tout pleins de boutiques de jouets pour enfants, pour accentuer le côté "contes de fées". 
Petite étincelle dans un gouffre d'obscurité. 
La tenue que je vous présente aujourd'hui ?
Trop vintage pour certains, trop "prof de français" pour d'autres, trop classique, trop vieillote, trop "années jesaispastropcombien", il est clair qu'elle n'est pas au goût de tous.
Et pourtant.

On m'a reproché de vouloir "choquer", ce avec quoi je ne suis bien sur pas d'accord, mais exception faite ici, et je dois vous confesser, en toute sincérité, que je n'avais jamais autant ri qu'en allant au lycée ainsi habillée.

En fait. J'adore. Je suis littéralement amoureuse de ce style, et même si cela peut paraître exagéré, narcissique, j'avais presque l'impression de sortir d'un vieux roman, d'être totalement décalée de la réalité de ces jeunes façon "slim-parka-UGG" (précision, je hais de tout mon coeur les UGG). 
 Oui, c'était une expérience intéressante, enrichissante même, mais à renouveler avec modération pour ne pas tuer l'effet de surprise..
L'intégralité de l'outfit que vous regardez ici, à l'exception des talons et du manteau, a été shoppé le même jour, lors de l'ouverture des soldes dans un centre commercial outlet d'à côté de chez moi. Vous pouvez remarquer le chapeau lie-de-vin, mon nouvel amour, associé à un pull de teinte identique  (ils étaient fait pour être ensemble, c'est une évidence) tout deux de chez Caroll, et un pantalon chino, plutôt classique.
 Une broche en forme de rose, tout droit sortie d'Emmaüs (le jour où j'aurai un outfit sans le moindre élément vintage est loin les amis..), j'adore la petite touche romantique qu'elle ajoute, avec finesse.
Et tout plein de bagues, simplement parce que je ne peux pas vivre la main dénudée, c'est impossible, inimaginable.
Enfin, un des manteaux les plus anciens de mon placard, lui aussi représentant de Caroll (j'aurai pu faire un total look si j'y avais trouvé un pantalon et des chaussures...). J'ai eu des périodes successives, où je l'aimais, puis m'en lassais, puis le détestais, et je commence petit à petit à le réadopter.
À peine entrée dans la boutique, j'avais immédiatement craqué pour cette capeline : pour la première fois de mon existence je trouvais un chapeau à ma taille, peu cher, et qui plus est, de ma couleur préférée, le rêve non ?

 Pour conclure, non seulement j'aime cette tenue pour sa couleur, son côté Vintage et Chic, mais aussi parce que c'est là que l'on peut voire à quel point "L'habit fait le moine", que l'on peut démasquer l'hypocrisie de la société d'aujourd'hui, qui déclare que l'apparence n'a pas d'importance, mais qui vous juge si vous avez le malheur de vous démarquer des normes banales qu'elle vous impose.

À méditer.


Photos : Andréa Coutures et Anaïs Roubertou