Une petite portion d'espoir. Petite. Toute petite.
L'attraperez-vous ?

Elle est insignifiante, presque imperceptible. Un petit fragment de néant.
La saisir. L'attraper.
De toute évidence ? Illusoire, et même impossible.
De toute évidence ? Illusoire, et même impossible.
Un Si bémol, joué pianissimo, une corde de violon à peine effleurée, une goutte de musique au beau milieu de l'océan de bruitages continus.
L'entendrez-vous ?
La réponse sera oui.

Le fait est là.
Vous vous figerez, un bref instant, le temps de déterminer la source du phénomène, le temps d'attendre une suite éventuelle, peut être une autre note, peut être une gamme, une arpège, un sonnet, une symphonie ?

Ou au moins, le temps de savourer, de vous approprier ce son si singulier :
En d'autres termes ?
Le temps d'attraper ce qui pourrait s'apparenter à une parcelle de néant.
Le temps d'attraper ce qui pourrait s'apparenter à une parcelle de néant.

Une petite portion d'espoir. Vraiment toute petite.
Vous étiez parfaitement capable de vous en emparer.
Vous le faites à chaque instant, et avec chaque pan de "presque rien", chaque son, note, écho, chaque détail à valeur infinitésimale dont l'ensemble constitue votre quotidien.

Pourtant, vous l'avez laissé s'échapper.
Pourquoi ? Je ne sais pas. Je ne vous comprend pas. Peut-être aurait-ce pu changer votre vie. Peut-être auriez-vous pu faire de vos rêves les plus fous des réalités. Ou peut-être pas, qui sait ?
Il aurait fallu l'attraper pour le déterminer.
Photos : Knas